J’ai grandi au milieu des aventures du Club des cinq et de Miss Marple. Combien de fois n’ai-je pas rêvé de me trouver embarquer dans une enquête où mes dons de détective hors pair aideraient la police à trouver le responsable de la mort du Docteur Chardon ?
Alors quand ma sœur nous a proposé, à mes parents et moi, de tester le HouseTrap de Charrat, et plus spécialement la chambre « Sherlock Holmes », difficile de résister. Même si l’idée de me trouver enfermée dans une pièce sans fenêtre n’était pas spécialement réjouissante, j’étais prête à tenter l’aventure.
Le jeune homme qui nous accueille nous explique les quelques règles de base ; si un meuble ne bouge pas, ça ne sert à rien de le démonter. Tout comme le ventilateur, il ne fait pas partie du jeu. Il prend aussi le temps de nous montrer le fonctionnement des différents cadenas que nous trouverons dans la pièce. Il nous (me) rassure en nous informant qu’il peut venir nous ouvrir la porte en tout temps si nous le souhaitons. Il suivra nos aventures par caméra et pourra nous fournir quelques indices durant nos 60 minutes.
Il est aussi primordial de toujours communiquer entre nous de toutes nos découvertes et de laisser place à notre imagination et à notre capacité de déduction. Et puis c’est aussi un bon test pour savoir si nous sommes plutôt famille Chicorée (sourire aux lèvres, communication et amour) ou si le jeu pourrait nous transformer en famille Corleone (élimination du plus faible, menaces et représailles).
La porte se ferme et l’aventure commence
Sherlock Holmes est à la recherche d’apprentis pour le seconder dans ses aventures. Pour réussir son test, il faut pouvoir sauver le Docteur Upsilon en moins d’une heure. La porte se ferme… Pour pallier à mon stress, je tente de me transformer en Claude Dorsel (l’héroïne du Club des cinq, qui ne se baladait certainement pas avec son huile essentielle de lavande pour palier à sa claustrophobie…).
Les premiers indices sont faciles à trouver, disséminés dans toute la pièce, maintenant il faut en faire quelque chose. Ma sœur (qui a déjà fait une escape room) nous crie : « Partagez toutes vos découvertes sinon nous ne pourrons jamais sortir de la pièce ».
“Le cerveau en ébullition (hurlant « Trouve quelque chose qu’on sorte de là rapidement ! »), je commence à mettre quelques pièces du puzzle ensemble.“
De l’autre côté de la chambre, ma sœur et mes parents font aussi des découvertes. Nous tentons de les mettre ensemble. Une porte secrète s’ouvre, un coffre se décadenasse, des livres nous obligent à faire des calculs et sur l’écran s’affichent quelques pistes de réflexion.
Sherlock, je t’aime, attends-moi encore un peu
Le sablier s’écoule rapidement. La tension monte (surtout entre mes parents. Je pensais que 33 ans de mariage pouvaient résister à un peu de stress…). Les indices s’accumulent, mais il manque toujours un dernier chiffre ou une dernière lettre ! Cependant, nous avançons dans nos découvertes. Nous perdons un peu de temps en oubliant de partager des indices.
Puis soudain, le gong retentit, c’est la fin du jeu. Malheureusement pour le Docteur Upsilon, nous n’avons pas réussi à le sauver…
Le jeu est extrêmement bien construit entre esprit logique, travail d’équipe et recherches. Je me suis laissée facilement emportée par le mystère et l’envie de réussir à résoudre l’énigme. Le sablier qui s’écoule inexorablement ajoute une touche de stress.
Mais ne t’inquiète pas Sherlock, je dépoussière mes vieux bouquins de détectives, je me mets au sudoku et la prochaine fois, tu pourras m’engager comme apprentie.
En attendant ce grand jour, je vais continuer à fouiner à travers le Valais pour vous dégotter de nouvelles offres. A bientôt !