Je suis allée skier. Je suis allée skier. Moi, je suis allée skier !
Je n'aime pas le ski. Je sais skier mais je n'aime pas le ski. La neige est trop froide, trop dure, jamais assez molle à mon goût. La neige, ça mouille quand je tombe (et je tombe souvent...). Il y a trop de monde (à partir de deux sur la piste, c'est trop). Les gens skient trop vite et trop droit. Il y a toujours des imbéciles pour me crier : "Ce n'est pas une piste de slalom !" (oui je fais des virages, de grands virages). Des fois je me perds (enfin, on me perd) sur les pistes de ski et je n'aime pas trop ça, surtout s'il n'y pas un resto à portée de skis.
Il faut mettre des grosses combinaisons aux couleurs ridicules (plus tu es fluo, mieux c'est apparemment...). Il faut mettre de la crème solaire qui colle (étrangement elle ne colle que lorsque je monte sur les pistes). Il faut se serrer dans une cabine suspendue dans le vide avec des gens que je ne connais pas (et qui se sentent souvent obligés de balancer la cabine "parce que c'est trop drôle !" ou (et) de manger du saucisson à l'ail. Dans un espace d'un mètre sur deux...). Il faut chanter en chœur, "Etoiles des neiges" lorsqu'on prend le télésiège...Et puis il y a toujours quelqu'un pour m'expliquer comment skier (le planté du bâton reste un grand classique).
Bref, je suis allée skier... J'ai eu des bleus un peu partout. J'ai attrapé un coup de soleil sur le nez. Il m'a fallu quelques jours pour remarcher correctement.
“Pour me motiver (je deviens un peu ronchon quand je fais du sport), mes camardes de ski m'ont fait miroiter de la nourriture. Toute personne me connaissant sait que mon amour, ma motivation, mon respect... passent par mon estomac. Et comme nous étions à Grimentz, j'ai proposé de nous arrêter au Restaurant-Pizzeria de l'Arlequin.“
D'abord parce qu'une bouteille de Gamay nous est offerte avec le Passeport valaisan. Ensuite parce que le restaurant se situe à côté des pistes (et vu mon état physique, me faire marcher plus que de raison aurait frôlé la cruauté). Enfin parce qu'on y mange bien ; pizzas préparées par un pizzaïolo génois, des pâtes ou antipasti. Et surtout des plats typiquement thaïlandais mitonnés par Bah, thaïlandaise d'origine.
Bref, une fois mon estomac bien rempli, mon verre jamais vide et de vraies chaussures aux pieds, j'ai retrouvé goût à la vie (mais toujours pas au ski).
Je vous salue bien du Val d'Anniviers et à bientôt !